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Prolifération des faux timbres

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Les faux timbres de collection se multiplient sur le marché philatélique
 
Au-delà du cas emblématique du timbre le plus cher du monde (le One cent magenta de Guyane britannique, d’une valeur de 9,5 millions de dollars), il existe un grand nombre de timbres dont la cote atteint plusieurs centaines, milliers ou dizaines de milliers d’euros. Or, étant constitué de matériaux simples (encre et papier), un timbre est aisément falsifiable - bien plus que des oeuvres d’art ou autres objets de collection.
 
Pendant longtemps, l’action des experts a consisté à signer les timbres au verso, pour attester de leur authenticité. Aujourd’hui, force est de constater que ce mode opératoire ne suffit plus : en effet, se multiplient sur le marché philatélique des timbres portant de fausses signatures d’experts et des timbres accompagnés de faux certificats d’experts.
 
« Si le problème des faux a toujours existé, explique l’expert Christian Calves, il a été aggravé, ces dernières années, par l’essor d’Internet qui permet aux faussaires d’écouler leur production de manière incontrôlée. De nombreux collectionneurs achètent en ligne des timbres à des prix défiant toute concurrence… sans se douter qu’il s’agit de faux sans valeur. »
 
L'imagination sans limite des faussaires 
 
Parmi les faux qui nous sont le plus fréquemment soumis à expertise, se rencontrent notamment :
  • des faux de toute pièce (qui peuvent aller de la simple photocopie à des contrefaçons beaucoup plus élaborées, imprimées sur papier d'époque),
  • des timbres modifiés chimiquement (pour créer une variété ou absence de couleur),
  • de fausses surcharges (Libération, France libre, premières émissions de certaines anciennes colonies...) sur timbres authentiques de faible valeur,
  • de faux cachets et oblitérations, sur timbres détachés ou sur lettre,
  • des timbres aux bords coupés (pour les faire passer pour non dentelés).
Il arrive par ailleurs que les faussaires se contentent de faire passer des timbres de faible valeur pour des timbres mieux cotés. Parmi les cas les plus courants :
  • YT n°20 Napoléon 5c. vert (cote neuf* : 350 ) présenté comme étant un YT n°36 Napoléon 5c. vert pâle sur bleu (cote neuf* : 4 500 €).
  • YT n°83a Sage 1c. noir sur bleu (cote neuf* : 12 €) présenté comme étant un YT n°84 Sage 1c. noir sur bleu de prusse (cote neuf* : 16 000  €) ou YT n°83c Sage 1 c. noir sur cobalt (cote neuf* : 2 500 €).
  • YT n°6f Cérès 1 fr. carmin réimpression de 1862 (cote neuf* : 900 €) présenté comme étant un YT n°6 Cérès 1 fr. carmin impression d'origine de 1849 (cote neuf* : 15 000 €).
Enfin, il arrive fréquemment que des timbres soient réparés pour masquer des défauts pré-existants. On trouve ainsi :
  • des timbres replaqués (dans l'objectif de faire disparaître un ou des amincis),
  • des timbres regommés (pour en augmenter le prix de vente, par rapport à un timbre neuf sans gomme ou neuf avec charnière),
  • des timbres recollés (pour faire disparaître une déchirure, une fente),
  • des timbres repiqués (pour faire disparaître un défaut de dentelure), etc

Date de création : 2016/01/08 # 22:57
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